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  • Photo du rédacteurMarc-Henri Sandoz

Paradoxes

Dernière mise à jour : 18 avr. 2021

Hier je fêtais un « anniversaire » particulier.

Il y a deux ans jour pour jour, je me réveillais aux soins intensifs sans ma jambe gauche, avec une chance sur deux environ de survie à deux ans sans récidive du cancer. Le jeudi d’avant, je subissais à nouveau, comme tous les trois mois, un Scan et un IRM de contrôle, après avoir passé les deux semaines précédentes à ressentir ce mélange étrange de confiance assez paisible, entremêlé de moments où je sentais la terreur qui rôdait et où je devais à la fois calmer mon mental pour ne pas me laisser aller à la panique, sans pour autant étouffer cette peur qui est si proche de l’envie de vivre et qui en recèle l'énergie.


Le mercredi soir, juste avant ces examens, j’animais un atelier de méditation en ligne intitulé « Comment se traiter avec plus de tendresse » et je ressentais une profonde joie et une reconnaissance en accompagnant les participants dans une méditation guidée pour les aider à reconnaître les voix intérieures qui les persécutent et qui les privent d’une partie de leurs capacités à bien se traiter, puis à se connecter à de nouvelles ressources pour mieux vivre avec eux-mêmes.


La semaine précédente, je signais un contrat avec un éditeur de Californie pour mon livre: « Toxic Jesus », après lui avoir soumis les trois chapitres supplémentaires qu’il m’avait demandé d’écrie après lecture de mon premier manuscrit.


Et donc me voilà, vivant, et empli de ces multiples émotions contradictoires: Je célèbre la vie et l’amour. Je pleure aussi ma jambe et je vis ma peine et mon deuil. Je me heurte quotidiennement à mes nouvelles limites. Et pourtant je suis plein de joie et d’enthousiasme vis à vis des nouvelles opportunités qui s’ouvrent. Je n’ai pas l’impression que ma « vie d’après » soit moins riche que ma « vie d’avant », plutôt le contraire en fait.


Il y a de l’énergie et de l’élan vital dans chacune de ces émotions, et je ne veux me priver d’aucune d’entre elles, car si j’ai appris quelque chose c’est que la vie mérite d’être aimée, chérie, et qu’elle est faite de tout cela. Vouloir en retrancher ou en étouffer l’une ou l’autre, c’est se priver d’une partie de cette saveur.


Les embrasser, élargir l’espace de ma conscience pour me tenir avec elles, avec elles toutes, c’est être enrichi de l’énergie que chacune d’entre elles contient. La tristesse pas moins que la joie, la colère pas moins que la gratitude, la peur pas moins que la paix. C’est toute cette énergie qui m’anime et qui me porte en avant, c’est toute cette énergie qui me rend riche et amoureux, et qui me fait célébrer cette vie qui m’est donnée, et la recevoir comme un cadeau, toute entière.


Je vous invite à vous joindre à moi pour des moments hebdomadaires de méditation en ligne où je partage les techniques qui m’aident à explorer ces territoires d’accueil et d’ouverture. Il vous suffit de m’écrire à marchenrisandoz@icloud.com la participation est libre.


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